Le service public de la culture n’est pas au mieux de sa forme, c’est le moins qu’on puisse dire. Il n’est malheureusement pas le seul dans cette situation. Les difficultés budgétaires s’accumulent depuis quelque temps. Elles ont des causes diverses : toujours l’inflation, parfois des factures de chauffage, parfois des décisions politiques, parfois même tout cela à la fois. Ça commence à faire mal, très mal. Même si à l’échelle du secteur culturel, tous se sont attachés à faire que les problèmes impactent le moins possible l’activité, les artistes et le public, la réalité peut aujourd’hui difficilement être dissimulée. De nombreuses compagnies sont au bord de la rupture, engagent moins d’artistes et de techniciens et c’est une sorte de grand plan social silencieux qui est déjà à l'œuvre. C’est aussi le risque de voir s’éroder considérablement la diversité artistique qui fait l’originalité de notre pays et qui permet à toutes et tous de découvrir des spectacles et des expositions, quels que soient leurs moyens. Ce modèle culturel, c’est notre bien commun à tous, artistes et professionnels de la culture en général, élu·e·s et citoyen·ne·s. Il nous appartient collectivement de le défendre.

Vous aussi, vous êtes excédés par les gougnafiers qui se garent sur les places de parking réservées aux personnes à mobilité réduite ? Il est important que toutes et tous bénéficient d’accès équivalents à de nombreuses activités, à commencer par la culture. C’est pas toujours simple, mais nous travaillons à enrichir notre capacité d’accueil avec des spectacles traduits en langue des signes, d’autres audiodécrits, faciliter l’accueil des personnes à mobilité réduite, proposer des gilets vibrants ou des visites tactiles. Il y a encore beaucoup à faire mais nous ne lâchons pas le morceau. D’ailleurs, toutes les bonnes idées sont les bienvenues.

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C’est ce qui permet à chacun de choisir et d’exprimer son identité, d’accéder aux pratiques culturelles qu’il désire (genre aimer tout autant Britney Spears, Virginia Woolf et Cesaria Evora). Ça peut apparaître un peu abstrait, même pour nous, mais nous essayons de les inclure dans notre réalité en les traduisant par des projets concrets. Par exemple, nous invitons des artistes qui affirment une plus grande diversité de regards posés sur le monde. Aussi, depuis quelque temps, nous portons la parole de celles et ceux qu’on n’écoute pas toujours avec suffisamment d’attention : les jeunes (si, si, et même que c’est passionnant) !

Nous n’avons plus le temps de nous réfugier derrière des « c’est pas moi, c’est les autres » ou des « meuh non, c’est un truc inventé par les fabricants d’éoliennes ». Le changement climatique est une réalité et nous devons agir pour le limiter au maximum. Comme nous ne sommes pas plus malins que la moyenne, nous avons pris les conclusions des rapports à notre disposition et les avons appliquées pas à pas. Vous avez vu, y’a plus de sauciflard au bar, mais c’est pas tout. Nous mettons en place, avec d’autres théâtres, des tournées collaboratives qui permettent de réduire les déplacements des équipes artistiques. Nous proposons une alimentation locale, végétarienne et de saison. Nous avons passé au peigne fin nos supports de communication, de la fabrication à la diffusion, pour éliminer le plus possible d’émissions de CO2. On ne fabrique pas encore nos propres savons au quinoa, mais nous tenions à partager nos efforts. 

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